L’herbe à puce
en France

La plante contient une substance toxique : l'urushiol.
Ce nom d'origine japonaise vient du kiurushi, l'arbre à laque. Cet arbre appartient à la même famille des Anacardiaceae et au même genre Toxicodendron que l'herbe à puce. Il est tout aussi toxique. En Asie, sa sève est utilisée pour fabriquer la laque.
L'urushiol provoque des réactions violentes sur la peau. On lit que l'herbe à puce est responsable de millions de cas de dermatite, chaque année.

D'après internet, le poison serait présent sur toutes les parties de l'herbe à puce : ses feuilles, ses tiges, sa sève, ses racines.
En revanche, les avis divergent sur le mode de contact. Pour certains, la réaction est provoquée par le contact avec les parties brisées de la plante (la sève est libérée), d'autres affirment que le simple toucher de la plante suffit. Pour de nombreux sites, l'urushiol n'est pas volatile car c'est une substance huileuse : en conséquence, le poison n'est pas présent dans l'air. Cependant, rien n'est dit d'une éventuelle projection de cette substance sur la peau au cours de l'arrachage de la plante.

L'arrachage de l'herbe à puce dans le jardin poitevin a déclenché une réaction brutale et rapide alors même que T. était prévenu du danger. Il portait des gants mais avait les bras nus à cause de la grande chaleur de ce matin de novembre 2022. Il a arraché les parties aériennes et souterraines de la plante, n'a pas touché les lianes, a pris une douche et s'est savonné. Dans la nuit, il a ressenti des démangeaisons. Le lendemain matin, soit 24 heures plus tard, ses bras à partir des poignets jusqu'aux manches de son t-shirt étaient couverts de boutons isolés ou en plaques. Les démangeaisons étaient très fortes. Quelques jours plus tard, il a dû consulter un médecin : les boutons cloquaient et étaient devenus purulents.

Une recherche internet sur les effets de l'herbe à puce affiche des images impressionnantes : la peau est comme brûlée et la dermatite (l'inflammation de la peau) peut s'étendre sur de larges parties du corps.
Pour T., la réaction a disparu en une dizaine de jours.
Il n'existe aucun traitement pour guérir l'inflammation mais les sites énumèrent des moyens d'atténuer les démangeaisons ou de réduire l'étendue de la dermatite. Sur l'efficacité de ces remèdes, sur les conséquences allergiques à plus long terme etc, les informations manquent.